LES INNOVATIONS


Gemasolar, la tour solaire capable de mettre un terme à l’intermittence

La centrale solaire espagnole Gemasolar est implantée  à Séville sur une surface couvrant 185 hectares. Cette centrale unique en son genre est la première au monde à  associé  une tour de réception solaire avec  une technologie de transfert d'énergie par stockage de la chaleur dans du sel fondu (un mélange de nitrate de potassium et nitrate de sodium fondu). Cette nouveauté permet  de  stocker l'énergie pour l’utiliser sur 24 heures, ce qui ouvre la voie à de nouvelles technologies de production thermoélectrique.
Elle possède une puissance de 19,9 mégawatts  ce qui  devrait permettre de produire 110 gigawatt-heures par an, soit l’équivalent de la consommation de 25.000 foyers.

Principes de fonctionnement :


La centrale est composée de 2650  héliostats réparties sur 180 hectares, qui permettent de converger les rayons du Soleil en un point situé au sommet de la tour.
Ainsi, 95% de la chaleur calorifique est concentrée sur le haut de la tour qui atteint alors 900 degrés. Cette chaleur permet aux sels fondus d’atteindre une température de 565 degrés.
Les sels fondus chauffés permettent alors de produire de la vapeur via un échangeur thermique, ce qui d’alimenter une turbine couplée à un alternateur électrique. De plus, grâce aux sels fondus l’énergie non utilisée durant la journée peut être stockée dans un réservoir dans le but d’alimenter l'échangeur thermique de nuit.
Gemasolar permet ainsi, de produire de l’électricité durant  270 jours par an soit 1,5 à 3 fois plus que les autres énergies renouvelables et permet aussi de réduire les émissions de CO2 de plus de 30 000 tonnes par an.







Le solaire spatiale, lélectricité venant du ciel d'ici 2030


Ce concept ancien souvent utilisé pour la science-fiction est l’un des projets les plus ambitieux de la captation du solaire. Il a été envisagé pour la première fois par le gouvernement japonais du fait de son potentiel élevé.
En effet, en haute atmosphère l’énergie est quatre fois plus concentrée que sur la Terre, où le rayonnement solaire subit de lourde perte d’énergie en traversant l’atmosphère. Quelques chiffres nous permettent de ce rendre compte de ces pertes, puisque que 30 % sont directement réfléchi vers l'espace, 20% par les nuages et à hauteur de  4% et 6% pour les diverses couches de l'atmosphère et la surface de la terre.
On peut donc dire que l’intensité de l’énergie reçue sur Terre est infinitésimale en rapport à l’intensité spatiale, car elle ne reçoit à peine 350 W/m² contre environ 1300 W/m² pour l’espace. De plus une fois en orbite, la centrale est éclairée 99 % du temps et ne dépend pas des saisons ou de la météo.

Principe de fonctionnement :

Plusieurs projets s’opposent :


La NASA via son projet SPS (Solar Power Satellite),      planche elle depuis des années sur un satellite capable de collecter les rayons du Soleil. Celui-ci comprendrait un "collecteur" et une immense antenne parabolique qui capterait le rayonnement solaire. De cette façon, la NASA compte  pouvoir transférés vers la Terre 5 à 10 Gigawatts/h (soit l'équivalent de 5 à 10 tranches nucléaires), par le biais d’ondes micro-ondes envoyé à des capteurs sur Terre.
 Les capteurs solaires seront répartis en orbite géostationnaire sur une longueur de 15 km environ. Cependant il faudra environ une vingtaine de lancements et plus dix ans pour assembler les panneaux solaires.



Astrium, la division spatiale d’EADS envisage elle de placer en orbite plusieurs petits satellites qui fourniraient de l’énergie aux zones isolées ou dangereuses. Pour cela EADS utiliserait la technique du rayon laser pour transmettre l'énergie solaire à la Terre.
Cependant, pour fonctionner le faisceau doit pointer vers les récepteurs au sol avec une extrême précision. Pour cela, le laser transmet des informations de reconnaissance de position en même temps que l'énergie. Des capteurs sur les récepteurs mesurent ainsi en permanence sa position, et orientent le rayon en fonction puisqu’il faut toujours un angle de 90° entre le panneau de cellules photovoltaïques et le faisceau. De plus, aujourd’hui la puissance du laser n’est que de quelques watts, alors qu'on va devoir compter en mégawatts. Enfin, contrairement aux micro-ondes, le laser ne passe pas à travers les nuages. Le faisceau devra donc être transmis par des stations relais dans la haute atmosphère (25 km d'altitude) puis par micro-ondes, voir par câble.





Ses nombreuses innovations pourront permettre au solaire de s'affirmer dans l'avenir, comme le montre ce graphique ci-dessous montrant la capacité photovoltaïque globale en fonction du temps:



production energie photovoltaique 

Selon l'EPIA, l’association européenne du photovoltaïque,le parc solaire photovoltaïque installé atteindra environ 1 800 000 MW en 2030, pour une production de 14 % de la consommation mondiale d’électricité.


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